Aujourd'hui, le personnel soignant montre des signes d'épuisement, selon le Conseil international des infirmières (CII). La fédération craint que trois millions d'infirmiers ne quittent la profession.
Burnout, dépression, troubles du sommeil: 80% des associations nationales d'infirmiers font état de problèmes de santé chez ces personnes. Outre la surcharge de travail, nombre d'employés de ce secteur sont décédés du virus.
La fédération a recensé 2700 décès prouvés d'infirmiers, mais le nombre réel de victimes est probablement beaucoup plus élevé. Or, ces travailleurs souffrent déjà de:
La fédération met en garde contre un exode massif des infirmiers de la profession. La Suisse n'échappe pas à cette menace. Même avant la pandémie, près de la moitié des infirmiers formés avaient tourné le dos à la profession, souvent avant leur 35e anniversaire, rappelle l'Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI).
Aujourd'hui, «il n'y a toujours pas de suivi des conséquences de la pandémie pour les infirmières en Suisse», déclare Sophie Ley, présidente de l'ASI.
Dans un tweet, le ministre de la santé Alain Berset a salué mercredi le «travail admirable» accompli par les infirmières et infirmiers. «Dans les hôpitaux, les EMS, les soins à domicile. Depuis toujours – et plus encore depuis un an. Ils s’engagent pour toute la société et méritent notre gratitude».
Pflegende leisten Gewaltiges. In Spitälern, Heimen, bei der Spitex. Schon immer – und seit über einem Jahr erst recht. Sie halten unsere Gesellschaft am Laufen, sind für uns alle da. Sie verdienen Wertschätzung und Anerkennung. Heute ist #TagderPflege. Danke! #12mai pic.twitter.com/MFWsudPdhF
— Alain Berset (@alain_berset) May 12, 2021
Sur le plan suisse, l'ASI regrette que le Parlement n'ait pas saisi l'opportunité du contre-projet à l'initiative sur les soins infirmiers pour améliorer les conditions de travail du personnel en soins infirmiers. «Il ne suffit pas de former plus d'infirmières, quand elles quittent la profession après quelques années», selon Sophie Ley.
Le contre-projet indirect a été adopté à la dernière session de mars. Il prévoit l'extension des compétences des infirmiers et veut encourager la formation.
L'initiative populaire, elle, veut revaloriser le métier. Elle réclame des conditions plus attrayantes et des salaires appropriés surtout lors de la formation. Le texte a été rejeté tant par le Conseil fédéral que le Parlement. (ats)