Après quatre ans de travail, Bertrand Piccard et la fondation Solar Impulse ont réussi leur pari: identifier 1000 solutions capables de protéger le climat mais aussi de s'avérer financièrement rentables. Concernant à la fois l'eau, l’énergie, la construction, la mobilité, l’industrie et l’agriculture, toutes ces idées sont désormais accessibles sur le site de l'organisation. Watson en a sélectionné 9 – en toute subjectivité – parmi les 56 projets romands présents.
Nul doute que la pandémie a fait grimper les chiffres de la vente en ligne. Le projet lausannois Colision s'est donné pour objectif de rendre le domaine plus respectueux de l'environnement avec une idée un peu folle: faire livrer les colis en transports publics et les déposer à l'arrêt de bus le plus proche de chez vous, dans des casiers prévus à cet effet (en bleu sur l'image).
Encore en phase de test, le projet serait cinq fois moins polluant qu'une livraison traditionnelle et coûterait entre 7 et 10 francs par paquet à l'utilisateur.
Près de trois millions de tonnes de denrées alimentaires sont perdues chaque année en Suisse. Pour lutter contre ce gaspillage, notamment dans le domaine de la restauration, Kitro a mis au point un dispositif se fixant au-dessus des poubelles et prenant une image de tout ce qui y est jeté.
L'algorithme fournit ensuite une analyse détaillée des quantités éliminées et des aliments concernés. Grâce à cette sensibilisation, le système souhaite pousser les utilisateurs à réduire leur gaspillage alimentaire jusqu'à 60% mais aussi à faire augmenter les marges financières des restaurateurs de 6%.
Cela n'aura sans doute aucune influence sur la décision du Conseil fédéral mercredi mais si les terrasses venaient à rouvrir, les Vaudois de Edelsun ont une solution pour les chauffer aussi écologiquement que possible. Leur réchaud à pellets promet de réduire les émissions de CO2 de 75% par rapport à un chauffage équivalent fonctionnant au gaz et perdant beaucoup d'énergie.
Le système permet aussi aux restaurateurs d'économiser 1 franc par heure et par réchaud.
L'industrie textile est la deuxième la plus polluante derrière celle du pétrole d'après le World Economic Forum. Pour y remédier, Biboutic à Esmonts (FR) propose un système de location d'habits pour bébés et pour femmes enceintes.
Les clients reçoivent donc un set de vêtements à la maison, les utilisent puis les renvoient à la boutique pour qu'ils puissent être lavés et réutilisés par d'autres. Cette solution permet également de diviser par deux les frais liés à l'habillement durant la grossesse et la maternité.
Nombreux sont ceux qui préfèrent ne pas recevoir de pub du tout. Mais pour ceux qui tiennent à être au courant des dernières promotions, voici une solution permettant de diminuer l'impact environnemental de la démarche.
Pour vider votre boîte aux lettres, les Genevois d'Ecolads proposent de vous livrer vos dépliants directement dans votre boîte mail, en version numérique. Ce qui permettrait de réduire de 86% les émissions de CO2 liées à cette pratique.
Economiser jusqu'à 80% d'eau en prenant sa douche, c'est la promesse des Biennois de Gjosa. Inspiré des geysers, leur pommeau innovateur projette les gouttelettes d'eau sous pression pour réduire la consommation de liquide. Les hôtels ou les salons de coiffures pourraient notamment y trouver leur compte financièrement en faisant des économies grâce à ce système.
Eh oui, nous aussi on recycle. Il faut dire que les Biennois semblent très inspirés dans le domaine de la douche. Ce coup-ci, c'est Joulia-Inline qui veut révolutionner le secteur avec une solution réutilisant la chaleur de l'eau qui quitte votre douche pour chauffer l'eau qui arrive.
Déjà commercialisé et assez simple à installer, le système permet d'économiser jusqu'à 1000 kWh par année pour un ménage de quatre personnes.
Un bateau propre qui nettoie. Voilà comment se définit le projet Solar SeaCleaner. Cette embarcation fonctionnant à l'énergie solaire peut récolter jusqu'à 250 kg de déchets flottants grâce à son panier récolteur. De quoi se baigner en toute sérénité cet été.
Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, le projet, en phase de commercialisation, promet également de faire économiser plus de 6000 francs de fuel par bateau et par année.
On avoue, on n'a pas tout compris aux nombreux projets solaires proposés par la fondation Solar Impulse. On a donc préféré se simplifier la vie (et la vôtre par la même occasion) en mettant en avant Green Bonds PrimeEnergy.
Les Genevois vous donnent la possibilité de placer de l'argent dans des projets de panneaux solaires avec un intérêt variant entre 2,85 et 4,75% en fonction de la durée de votre investissement.
Impossible de passer à côté d'H55, le spin-off de Solar Impulse. Lancé par André Borschberg – qui a mené le tour du monde solaire avec Bertrand Piccard – le système de propulsion électrique EPS55 veut accélérer la transformation de l'aviation en la rendant plus propre, plus silencieuse et plus économique.
L'avion électrique biplace actuellement développé ne coûte que 7 francs par heure de vol contre plus de 200 francs pour un modèle équivalent avec un moteur traditionnel.