Ce vendredi 18 juin, le mouvement écologiste Extinction Rebellion (XR) a réalisé des actions simultanées de désobéissance civile dans plusieurs villes du monde. En Suisse, les activistes se sont donné rendez-vous à Genève, devant le siège de la fondation Ethos:
Banderoles, occupation du bâtiment, tags, psalmodies: en deux heures de manifestation et de négociations, visant à exiger le retrait de Nestlé et de Holcim dans le portefeuille de la fondation, car ces entreprises ne correspondraient pas, selon les militants, à la charte écologique et sociale de l'organisme visé, Extinction Rebellion a affirmé dans une vidéo live sur Facebook avoir réussi son coup en obtenant un siège au conseil de fondation d'Ethos. Or, la fondation nous a informé qu'elle avait simplement proposé un dialogue à XR, en invitant le groupe à une séance du Conseil de fondation.
Ce «chapitre 1» de leur opération «Game over», annoncé sur les réseaux sociaux avec le slogan «Game over pour les prédateurs», aurait compté sur la participation d'environ 150 activistes, selon Extinction Rebellion. La police, elle, parle d'une cinquantaine de personnes. La manifestation n'était pas autorisée, comme nous l'a confirmé la Police genevoise et comme le sont généralement les opérations menées par XR.
Hasard du calendrier, le verdict du plus grand procès climatique de Suisse vient de tomber à Fribourg. Il concerne justement une trentaine de membres d'Extinction Rebellion, accusés d'avoir pris part à une manifestation non autorisée, troublé l’ordre public et s’être opposés aux injonctions de la police. Ils avaient été condamnés et avaient tous fait opposition. Leur condamnation a été confirmée ce 18 juin.