Genève-Servette impressionne dans ces play-offs de National League, où il s'est qualifié pour la finale. Avec cette fois de grosses chances de sacre, selon Chris Rivera.
L'ancien attaquant l'affirme: l'équipe de Patrick Emond est plus forte que celle dont il faisait partie et qui a échoué sur la dernière marche en 2008 contre Zurich, puis en 2010 contre Berne. Sur au moins trois points:
Chris Rivera: «La situation est incomparable avec celle des finales de 2008 et 2010. Cette saison, l'équipe est bâtie pour gagner le titre, avec plus de budget. Elle a un talent fantastique. Contre Gottéron, j’ai eu l’impression de voir des adultes contre des enfants. Les Aigles sont les grands favoris pour le titre, et c'est leur place. Genève a désormais trois lignes capables de marquer durant toute la saison. En 2010, nous comptions quasiment uniquement sur notre première ligne.
A mon époque, la seule consigne du coach Chris McSorley pour la quatrième ligne, c'était de ne pas perdre le puck (rires). Notre vraie force, c'était notre esprit d'équipe, très solidaire. Aujourd'hui, il ne suffit plus de faire peur physiquement à l'adversaire pour gagner des matchs de play-offs. Il faut des joueurs complets, très talentueux. Et ils sont nombreux parmi les Aigles: Rod, qui est un formidable capitaine et leader, Omark, Tommernes, Richard, Vermin et Vouillamoz, pour ne citer qu'eux.»
«S'il y plus de sérénité par rapport à la période McSorley depuis que Patrick [Pat] Emond est sur le banc? Oui, c'est possible. En tout cas, depuis 2019, il y a un système tactique bien en place avec ce coach. L'équipe semble sereine.
Emond laisse plus de liberté à ses joueurs que McSorley, le système sur la glace est davantage flexible. Et cette souplesse convient sans doute mieux à certains joueurs.»
«Cette saison, Genève-Servette peut compter sur de nombreux jeunes joueurs formés au club avec un grand potentiel. Prenez par exemple Matthieu Vouillamoz, 21 ans, qui a ouvert le score lundi contre Zurich. Et ce n'est pas un hasard: il y a eu une très forte professionnalisation de la formation au sein du club ces dix dernières années. Il y a les bonnes personnes pour encadrer les jeunes. Je m'en rends compte avec mon fils, qui évolue dans le mouvement junior de Genève-Servette. Moi, quand je jouais en juniors élite, on tournait des fois avec seulement deux lignes... (rires) C'est inimaginable aujourd'hui!
Les jeunes Aigles ont eu de bons modèles avec nous, leurs prédécesseurs, qui avons disputé ces deux finales en 2008 et 2010. Ça les motive! Tout comme les réseaux sociaux, d'ailleurs. Aujourd'hui, les jeunes peuvent voir des stars s'entraîner en vidéo. Ça les stimule et leur permet de hausser leur niveau, par mimétisme.»