Le 23 septembre 2018, Florentino Pérez annonçait la couleur:
Le président madrilène (récemment réélu pour un sixième mandat) est le fer de lance de ce projet titanesque d'environ 525 millions d'euros. Il veut faire du nouveau domicile des merengues un modèle d'excellence. L'écrin rénové sera notamment doté d'un toit et d'une pelouse rétractables, d'un écran de 360 degrés et d'un nouveau musée. Grâce à cet outil de travail ultramoderne et multi-fonctionnel (concerts, événements, matchs de basket, etc.), le Real Madrid espère empocher plus de 150 millions d'euros supplémentaires par saison. La nouvelle arène devrait être terminée durant l'été 2022, ou au début 2023.
La mythique enceinte de la capitale espagnole a été inaugurée en 1947, sous le nom de «Nuevo Estadio Chamartín». Elle a été rebaptisée en 1955 avec le nom de Santiago Bernabéu (1895-1978), ancien joueur, entraîneur, dirigeant et président du Real Madrid. Dernier lifting en date pour le stade madrilène: 2006. Depuis, le Santiago-Bernabéu faisait déjà partie des plus beaux écrins du monde. Avec ses 81 000 places, il figurait dans la catégorie 4, la meilleure selon les critères de qualité que l'Union des associations européennes de football (UEFA) applique aux stades. Pas suffisant toutefois pour son très riche propriétaire, treize fois vainqueur de la Ligue des champions (un record).
Du coup, les Madrilènes ont lancé les travaux de rénovation de leur Casa blanca en juin 2019. Ils ont contraint les protégés de Zinédine Zidane à s'exiler temporairement au stade Alfredo Di Stéfano, habituellement occupé par l'équipe réserve. Un timing idéal: les spectateurs ne sont toujours pas admis dans les arènes à cause de la pandémie de coronavirus.
Il n'est dès lors pas problématique d'évoluer dans un petit stade. Au contraire: tant que le public n'est pas autorisé à revenir dans les tribunes, le Real Madrid évite la morosité d'un immense stade vide, comme c'est actuellement le cas de beaucoup d'autres prestigieux clubs du continent.