Les très jeunes ne les ont pas connues, les autres oui. Ces soirées de Ligue des champions du début des années 2000 à Highbury, l'ancien stade mythique d'Arsenal. A cette époque, les Gunners s'appelaient Thierry Henry, Freddie Ljungberg, Robert Pirès, Dennis Bergkamp ou Sol Campbell. Sous la houlette d'Arsène Wenger, ils terrifiaient les défenses d'Angleterre et de toute l'Europe, avec un jeu enthousiasmant porté sur l'attaque. Et leur public aimait ça, comme le dirait si bien Claude François.
Mais le quart de finale aller d'Europa League jeudi soir contre le Slavia Prague nous a prouvé, s'il le fallait encore, que cette époque dorée est révolue. Dans leur Emirates Stadium tristement vide, les Londoniens (seulement 10e de Premier League) ont proposé un spectacle aussi fade que le nom de leur écrin inauguré en 2006: incapacité quasi constante à se projeter vers l'avant et même à poser le jeu, nombreuses imprécisions techniques et si peu de mouvements. Pour faire un grand match, il faut deux équipes, dit-on. Et à ce niveau, c'est vrai, les Gunners n'ont pas été aidés par leurs adversaires tchèques – d'habitude inspirés – insipides ballon au pied. Mais les footballeurs d'Europe centrale s'en moquent: ils repartent de Londres avec un très bon 1-1 et seront qualifiés au coup d'envoi du match retour chez eux, dans une semaine.
Les deux buts de la partie ont été inscrits dans les dix dernières minutes du match, très clairement celles où les acteurs ont été les meilleurs. Après une belle course et une pichenette des plus inspirées, le remplaçant ivoirien Nicolas Pépé donnait l'avantage à Arsenal (86e). Mais le Slavia a égalisé dans les arrêts de jeu sur corner, grâce à une tête de son défenseur central Tomas Holes. Un but qui a le mérite de forcer les Anglais à présenter autre chose dans la capitale tchèque jeudi prochain, s'ils veulent se qualifier pour les demi-finales de la compétition.
Streaker manages to get on the pitch during Granada vs Manchester United 😂😂😂 pic.twitter.com/JVLSS80ZT2
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Manchester United est allé chercher une précieuse victoire 2-0 contre l'équipe andalouse et a pris un gros avantage dans ce duel.
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Roger Ibanez da vuelta el partido para Roma🤩.
Ajax 1 - 2 Roma pic.twitter.com/bwUjreKJi8
Mercredi soir, Vevey (première ligue) n'était pas passé loin de l'exploit, en huitièmes de finale de la Coupe de Suisse de football, contre Servette (victoire genevoise dans la douleur 4-2). Mais la surprise – moindre que celle qui aurait débouché d'un succès veveysan – à ce stade de la compétition, a eu lieu jeudi soir, à Saint-Gall. Les footballeurs de Suisse orientale, à la peine en Super League, ont sorti le grandissime favori Young Boys (4-1).
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Les Bernois, tenants du titre, ont peut-être payé l'accumulation et l'enchaînement rapide des matchs, dans cette saison estampillée Covid-19. En plus du championnat et de la coupe, ils ont atteint les huitièmes de finale de l'Europa League. Total: 41 matchs officiels disputés depuis fin août 2020, contre moins de 30 à leurs adversaires saint-gallois. Et à force de tout gagner sur la scène helvétique, les joueurs de Gerardo Seoane ont peut-être moins faim... Ce qui n'enlève rien au mérite des Brodeurs, qui iront affronter GC mercredi déjà en quarts de finale. Pour YB, qui va assurément glaner un quatrième titre de champion national consécutif, cette défaite dans la seule compétition, où il restait de l'enjeu pour lui, est forcément une déception.
De leur côté, les hommes de Peter Zeidler – 7e de Super League avec seulement 4 points d'avance sur le barragiste Vaduz – ont parfaitement tenu leur match: ils ont toujours mené depuis leur ouverture du score à la 33e minute par Adamu.
Le gouvernement hongrois ne fait pas les choses à moitié. Même quand il s'agit de football. Et il l'a prouvé jeudi, en convoquant un représentant de l'ambassade d'Allemagne à Budapest. La raison? Se plaindre du renvoi d'un entraîneur hongrois des juniors du Hertha Berlin pour propos homophobes et xénophobes. Zsolt Pétry (54 ans), coach des gardiens auprès des moins de 17 ans du club allemand, a été limogé mardi, après ses propos anti-migrants dans une interview accordée à un quotidien de son pays.
Le technicien a aussi critiqué l'attitude de son compatriote et gardien de Leipzig Peter Gulacsi, qui a pris position en faveur du mariage homosexuel.
Le Hertha Berlin reproche à son ancien collaborateur de ne pas avoir respecté sa charte de la diversité, à travers laquelle le club de la capitale allemande veut promouvoir des valeurs de tolérance. Du côté des politiciens hongrois, on s'offusque face à une «entrave à la liberté d'expression». «L'Allemagne doit répondre à la question de savoir si oui ou non, c'est encore un pays régi par l'État de droit», a attaqué Gergely Gulyas, chef du Bureau du premier ministre Viktor Orban. Ce dernier, proche de l'extrême-droite, dirige la Hongrie depuis 2010 d'une main de fer. Il veut que son pays reste un bastion des valeurs chrétiennes et conservatrices.