A quelques jours du début du Ramadan, les fidèles sont en état de choc en voyant ces propos racistes et islamophobes sur les murs blancs du centre culturel. Entre des fleurs de lys et des croix chrétiennes, on peut y lire: «Non à l’islamisation», «Mahomet prophète pédophile» et bien d'autres encore.
Face à cette « atteinte symbolique grave », le procureur de Rennes, Philippe Astruc, a annoncé dimanche l’ouverture d’une enquête, confiée à la sûreté départementale de Rennes. Une enquête pour « dégradations à raison de l’appartenance à une religion ».
Le président du centre Avicenne, Ahmed Aït Chikh, a dénoncé auprès du Monde «un acte ignoble et lâche». Témoignant que «Avicenne est un lieu culturel, d’ouverture. Nous sommes partisans du dialogue et nous poursuivons notre mission citoyenne».
J’ai demandé à tous les Préfets, ainsi qu’à la @PoliceNationale et à la @Gendarmerie, de renforcer la vigilance aux abords des lieux de culte musulmans, particulièrement en cette période de fêtes religieuses, à l’aube du ramadan. pic.twitter.com/oroNErVS3j
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) April 11, 2021
Créé en 1986, le centre culturel et cultuel islamique (CCI) Avicenne, situé dans le nord-ouest de la ville, avait certes connu un épisode similaire en 2008, avec l’inscription d’une croix gammée. Mais, depuis ses débuts, «l’institution s’est bien intégrée, sans problème majeur dans le paysage rennais», rappelle à Ouest-France, Mohamed Ben Hassel, ancien président du centre.
A Nantes, la porte d’une mosquée a été détruite par un incendie dans la nuit de jeudi à vendredi, tandis qu’un homme de 24 ans revendiquant des idées néo-nazies a été mis en examen. (ga)