Lors de l'énoncé du verdict par le président de la Cour d'Assises, peu avant minuit, Nordahl Lelandais est resté debout, impassible et les mains jointes. Il a échangé avec ses avocats, puis s'est assis dans le box, comme sonné. Sa mère, présente dans la salle, a pu ensuite discuter avec lui.
La Cour d'Assises de la Savoie n'a que partiellement suivi les réquisitions du ministère public, qui avait demandé le maximum encouru, soit 30 ans de réclusion criminelle. Elle a en revanche assorti cette peine d'une période de sûreté des deux tiers, comme réclamé par la procureure générale.
«Il n'y a pas de victoire, il n'y a pas de défaite,» a déclaré peu après Alain Jakubowicz, l'avocat de Nordahl Lelandais. S'il reconnaît «une certaine frustration de ne pas avoir été suivi» dans sa plaidoirie, il a annoncé qu'il ne ferait pas appel.
Pendant les débats aura plané l'ombre de Maëlys De Araujo, 8 ans, tuée, selon lui involontairement, par ce même Nordahl Lelandais quelques mois seulement après la disparition d'Arthur Noyer. Nordahl Lelandais devra passer par un deuxième procès d'assises, en 2022 à Grenoble, pour cette affaire qui avait ému au-delà des Alpes. (ats)