La success story de la société financière se transforme en cauchemar.shutterstock
La société financière britannique, spécialiste du règlement de facture pour ses clients, vient de déposer le bilan. Retour sur une chute fulgurante, en trois dates.
10.03.2021, 17:1610.03.2021, 21:56
Le fonds Greensill, c'est quoi?
Son fondateur australien, Lex Greensill, voyait son entreprise comme étant l’«Amazon du fond de roulement». Le fonctionnement est simple: Greensill paie les fournisseurs d'une entreprise plus tôt que prévu, mais elle les paye un peu moins que le montant total de la facture. En échange, cette même entreprise rembourse la totalité de la facture, directement à Greensill. De petites et de grandes sociétés, comme Vodafone et Coca-Cola, font partie des clients de la start-up.
Lundi 1er mars 2021
Valorisée à 4 milliards de dollars, il y a seulement une année, la château de cartes s'effondre d'un coup. Au delà de la comptabilité douteuse de l'entreprise, des assureurs lâchent la start-up, car ils n'y croient plus.
Jeudi 4 mars 2021
Les répercussions pourraient être colossales à travers le monde: on estime que la chute de Greensill menace 50'000 emplois répartis dans une quarantaine de sociétés situées entre l'Australie et le Royaume-Uni. Un triste rappel de la pyramide de Ponzi du financier déchu, Bernard Madoff, en 2008.
L'émission Alter Eco de la RTS revient sur Greensill, nouveau scandale financierVidéo: RTS
Lundi 8 mars 2021
Le début de la fin: la start-up dépose son bilan auprès d'un tribunal britannique. Au même moment, on apprend que la banque Credit Suisse a gelé les fonds d'investissements de son ancien protégé. Le scandale financier est donc loin d'être terminé. (jch)
La nouvelle stratégie des commerçants chinois crée des difficultés à l'échelle mondiale, y compris pour la faîtière dont font partie Migros et Coop.
Les commerçants en ligne chinois tels que Temu, Shein ou Alibaba déferlent en Suisse avec des produits à bas prix — leur montée en puissance s'inscrit dans un phénomène mondial. Récemment, le Wall Street Journal titrait: «La Chine submerge le monde de marchandises bon marché» ou encore «Le monde est confronté à un choc chinois».