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Djokovic et ses mystérieux passages au vestiaire font jaser

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Les mystérieux passages au vestiaire de Djokovic font jaser

Pour la deuxième fois à Roland-Garros, et plein d'autres fois ailleurs, Novak Djokovic est apparu transformé après une pause «pipi». Ses détracteurs y voient une ruse - au minimum
14.06.2021, 06:0314.06.2021, 10:28
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C'est vrai qu'il n'avait pas l'air bien, Novak Djokovic, au début du deuxième set, avec ses grands yeux révulsés et son corps tout mou qui oscillait entre errance et torpeur.

Certains se transforment dans des cabines téléphoniques; Djoko, lui, préfère les WC. Au bord de l'atonie, le No 1 mondial a laissé filer le deuxième set, en bon vieux briscard, avant de partir lui-même aux vestiaires, fourbu et hagard. Le vestiaire, son échappatoire...

Il est réapparu dans son costume de Super-Djoko, les yeux rallumés et le corps électrisé. Intouchable au service, imprévisible en fond de court, intraitable en défense. Stefanos Tsitsipas qui, jusque-là, commettait très peu de fautes et s'engouffrait dans chaque ouverture, n'a plus existé.

Même scénario en huitième de finale où, mené 7-6 7-6 par le jeune Lorenzo Musetti, Djokovic est parti se changer aux vestiaires, chaussettes et caleçon compris, a-t-il précisé, avant de réapparaître dans un nuage de poussière et de détruire son adversaire 6-1 6-0 4-0 (abandon). Il s'en est expliqué en conférence de presse:

«Après la pause, je me suis senti différent. J'étais un joueur différent. Parfois, même si ce n’est que pour quelques minutes, quitter le court et son environnement permet de se reconfigurer mentalement. J’en ai fait l’expérience à plusieurs reprises par le passé, dans des situations identiques. Et même si la pause est très courte, ça fonctionne très bien. On se rafraîchit les idées, on respire profondément et on revient sur le court en étant un nouveau joueur. Aujourd'hui encore, après cette coupure, je sentais beaucoup mieux mes coups. J’avais davantage confiance. Je commettais moins d’erreurs»

Tout indique que dimanche, Djokovic était bel et bien en difficulté. Mais à chaque fois qu'il disparait, un doute ressurgit. A chaque fois qu'il appelle un médecin, il ne soigne pas sa popularité.

Personne n'a oublié son début de carrière les bras en croix sur le court, une main chevrotante pour appeler un prêtre – alors que l’ATP ne propose que des physios – un début de carrière traversé avec des bandages partout, en malade imaginaire, à claudiquer entre les règlements et avouer finalement: «Désolé, c'était ma seule façon de gagner.»

Dimanche soir, le numéro un mondial a justifié son passage aux vestiaires par des motifs thérapeutiques, une fois encore:

«Je me suis accordé une pause comme contre Musetti, et je suis revenu différent. J'ai réussi à breaker rapidement dans le troisième set. Ensuite, j'ai senti que j'étais rentré dans sa tête (ndlr: à Tsitsipas), que le match était en train de tourner de mon côté.»

Un journaliste lui a demandé si, dans le huis clos d'un water closed, il avait des conversations avec lui-même. Sa réponse est affirmative:

«Il y a toujours deux voix à l'intérieur de vous. La première vous dit que vous ne pouvez pas y arriver, que c'est fini. Cette voix était assez forte après le deuxième set. J'ai senti que c'était le moment de donner la parole à l'autre et d'étouffer la première. Je me suis dit que je pouvais le faire, je me le suis répété, j'ai essayé de le vivre de tout mon être»

Toutes ces explications livrées la main sur le coeur n'empêchent pas les soupçons et les sarcasmes sur les réseaux sociaux:

Il faut tout de même savoir que les joueurs, quand ils quittent le court, sont escortés par un officiel, et qu'ils laissent la porte des WC ouverte. Il faut aussi savoir que ni les coaches ni la famille ne sont autorisés dans le périmètre.

Le mystère reste d'autant plus entier: qu'est-ce que Djokovic peut bien fabriquer aux toilettes? Devrions-nous y aller à notre tour, à nos heures lasses et inopérantes, pour devenir un autre homme et rafler tous les honneurs?

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