Le ministère américain de la Justice a contraint Apple à remettre les données personnelles de politiciens de haut rang, de leur personnel et de leur famille. Les membres de la commission du renseignement de la Chambre des représentants ont été touchés. Des événements qui se sont produits pendant la présidence de Donald Trump.
Les révélations proviennent du New York Times. L'une des sources des journalistes a insisté sur le fait qu'Apple n'avait fourni que des métadonnées, et non des photos ou le contenu des e-mails. Ces métadonnées peuvent être, par exemple, les détails des appels téléphoniques passés, tels que l'heure et la durée de l'appel.
Le fait est que les métadonnées révèlent beaucoup de choses, rapporte le journal The Verge:
Apple a été légalement contraint de remettre les métadonnées d'au moins deux membres démocrates de la commission du renseignement, dont son président actuel, Adam Schiff, et Eric Swalwell, un autre membre du congrès, qui affirmait avoir été informé du fait que ses données étaient concernées. De même, les métadonnées d'une douzaine de personnes associées au comité sont concernées, dont des membres de la famille et au moins un enfant.
The Verge rappelle que le Département de la justice, sous Trump, a secrètement saisi les enregistrements téléphoniques de journalistes travaillant pour le New York Times, CNN et le Washington Post. Ceci, dans l'espoir de révéler leurs sources et d'arrêter les fuites. Des révélations qui ont déclenché des critiques, selon lesquelles le gouvernement s'immisçait dans les libertés de la presse.
À l'époque, et en raison de cette enquête en cours, Apple n'était pas autorisé à informer le public de la divulgation des données. Ceci, en raison d'une ordonnance dite «gag order» (ordonnance «de baillon»). Le New York Times commente:
A cette époque (et encore maintenant d'ailleurs), il accusait régulièrement les médias et leurs sources de divulguer des informations préjudiciables à son sujet, y compris Schiff et James B. Comey, l'ancien directeur du FBI, sur lequel les procureurs américains de l'époque se sont concentrés.
The Verge explique que la seule raison pour laquelle le public en prend connaissance aujourd'hui est que le système judiciaire américain, sous l'Administration Joe Biden, a décidé de divulguer les citations à comparaître et le fameux ordre de bâillonnement à la presse.
Apple n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire, selon les médias américains. (dsc, avec jah)
Adapté en partie de l'allemand par jah, le texte original ici