Suisse
Economie

Genève pense à motiver les non-vaccinés avec de l'argent

Du cash pour motiver les non-vaccinés? La question se pose à Genève

La vaccination contre le Covid ralentit. Entre la carotte et le bâton certains comme Bernard Hirschel, président de la Commission genevoise d’éthique de la recherche, proposent carrément de payer les indécis.
27.07.2021, 08:0727.07.2021, 17:28
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Comment lutter contre la baisse de la vaccination? C'est la question que se posent les gouvernements qui veulent poursuivre leur stratégie de lutte contre le Covid.

Pour y arriver, la tactique de la carotte et du bâton semble prévaloir. Autrement dit, les vaccinés ont quelques privilèges comme une entrée facilitée dans certaines grandes manifestations alors que les non-vaccinés doivent se faire tester.

Dans un entretien à La Tribune de Genève, Bernard Hirschel, président de la Commission cantonale genevoise d’éthique de la recherche estiment qu'il est temps d'aller plus loin pour convaincre les récalcitrants. Souvent les plus jeunes qui présentent beaucoup moins de risques de développer une version grave de la maladie.

«Le meilleur argument pour la vaccination est: ''Vous ne serez pas malade''. Mais il fonctionne surtout pour les personnes plus âgées»
Bernard Hirschella tribune de Genève

Les arguments que défend l'expert genevois sont d'abord d'octroyer des privilèges aux vaccinés avec par exemple:

  • L’abandon du masque pour les vaccinés.
  • L’accès aux cinémas, boîtes de nuit, concerts, restaurants et stades sous condition de présenter un certificat vaccinal.
  • Un badge avec un message tel que «Jeune, vacciné et solidaire».

Mais Bernard Hirschel jette un pavé dans la mare en évoquant la possibilité de rétribuer les gens qui iraient se faire piquer.

«Les jeunes, en se vaccinant, font un geste altruiste envers la population. En quoi est-ce non-éthique de les remercier avec un peu d’argent?»
Bernard Hirschella tribune de genève

Et le scientifique propose même une échelle, en fonction de l'âge, pour ce paiement, ainsi, il imagine:

  • Donner 20 francs par vaccin pour les personnes de plus de 40 ans.
  • 30 francs pour les trentenaires,
  • 60 francs pour les plus jeunes.

Mais risque-t-il de coûter cher? «A Genève, cela coûterait entre 5 et 10 millions», estime l'expert, qui assure que cet argent serait bien investi. En effet, il permettrait de «convaincre les écoliers et les classes sociales désavantagées». En d'autres termes: les personnes qui sont le moins vaccinées. (jah)

Pourquoi les Suisses boudent-ils le vaccin?
Video: watson
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