Neuchâtel Xamax devra tout faire pour se donner de l'air ce lundi soir à la Pontaise. Les hommes d'Andrea Binotto y affronteront le Stade Lausanne Ouchy, actuel cinquième du classement de Challenge League. Les Vaudois ont, eux, encore une infime chance de décrocher la deuxième place synonyme de barrage contre l'avant-dernier de Super League.
𝗝𝗼𝘂𝗿 𝗱𝗲 𝗺𝗮𝘁𝗰𝗵 ⚽️
— Neuchâtel Xamax (@XamaxFCS) May 10, 2021
Nos Xamaxiens affrontent Stade Lausanne dans le cadre de la 3️⃣4️⃣ème journée de https://t.co/ilWzE73pSR Challenge League.
🕘 Coup d’envoi à 20h00 au Stade Olympique de la Pontaise 🏟#SLOXAM pic.twitter.com/1tHsC3uods
On fait le point en quatre questions sur cette partie cruciale pour Xamax avec son ancien capitaine Eddy Barea, qui a porté le maillot «rouge et noir» durant six ans (2000-2006).
EDDY BAREA: «Oui, je vois les choses favorablement. C'est mon cœur qui parle. Plus tôt dans la saison, quand ça allait mal pour eux, les Neuchâtelois ont montré qu'ils étaient capables d'inverser la tendance. Mais il faudra faire très attention à Chiasso, actuellement dans une dynamique positive et qui a engrangé plus de points que Xamax lors des derniers matchs. Mais Neuchâtel pourra compter sur des joueurs d'expérience, comme Nuzzolo, qui ont l'habitude de ces matchs couperets».
«Le meilleur moyen de ne pas réussir à décrocher le nul, c'est de jouer le nul. Mais il ne faut pas non plus partir la fleur au fusil et se découvrir complètement. Xamax devra être conquérant, aller chercher son adversaire. Et surtout être très rigoureux, en évitant absolument les erreurs individuelles. Il faudra aussi que chaque joueur trouve une détermination et une motivation de tous les instants».
«C'est toujours une partie délicate de la préparation d'un match. L'entraîneur doit réussir à titiller l'orgueil et la fierté des joueurs. Et essayer de contextualiser le discours, en évoquant par exemple les matchs références joués par l'équipe durant la saison.
Je suis extrêmement preneur des méthodes alternatives pour préparer ces matchs ultra-importants. Elles permettent d'amener cette motivation nécessaire aux joueurs. En utilisant par exemple des films sur l'histoire du club, ses heures glorieuses, des inspirations issues d'autres sportifs. Il faut être capable d'ouvrir l'esprit des joueurs. Par exemple, en allant au théâtre pour comprendre ce que ressent un comédien avant de monter sur scène et sa gestion du trac. Ou visiter un hôpital pour enfants pour saisir le don de soi des infirmiers. Ce genre d'expériences augmentent les capacités cognitives des footballeurs, également précieuses sur le terrain et stimulent l'esprit d'équipe. Le coach a une forte influence et une grande marge de manœuvre dans ce type de travail».
«Si j'étais entraîneur de Xamax ce lundi soir à la Pontaise, j'utiliserais un 4-4-2. C'est le système le plus rassurant pour des équipes en difficulté et en manque de confiance. C'est celui qui permet de mieux quadriller le terrain. Il évite d'être en infériorité numérique sur certaines parties de la pelouse. Mais pour choisir le système idéal, il faut aussi bien évidemment tenir compte de l'adversaire et des caractéristiques de ses propres joueurs».